こんにちは !
Suite à la partie 1 rédigée il y a déjà 4 ans (que vous pouvez retrouver ici), aujourd’hui, je vais vous présenter comment j’apprends / révise le japonais avec des méthodes bien différentes à la partie 1. Elles ont évolué d’une part car j’ai gagné en niveau, mais aussi parce que j’ai découvert de nouvelles méthodes qui sont plus adaptées à ma vie de maintenant (VS quand j’étais encore étudiante).
Peut-être que mes méthodes pourront en inspirer certains et vous faire progresser.
Tout d’abord, une petite mise en contexte s’impose.
J’ai obtenu le JLTP N3 avec tous les points, au point de regretter un peu de l’avoir passé. Je me suis sous-estimée et je pensais que mon niveau de l’époque se situait dans ces environs, mais finalement j’aurai pu viser le N2 plus tôt.
C’est un mal pour un bien, car qui va se plaindre d’un examen avec tous les scores parfaits ??
Depuis que j’ai commencé mes études à la fac (en 2017), je me suis dit que mon objectif serait de passer le N2 (l’avant dernier niveau le plus difficile, donc. Il équivaut normalement au B2-C1).
Sauf que je n’ai jamais eu ni le courage, ni la motivation, ni le temps et ni l’argent de passer cet examen. Je me suis donc rabattue au niveau N3 pour d’abord me prouver que j’en étais capable. Ce qui fut le cas.
On est donc en 2024, et je n’ai toujours pas passé ce foutu N2 alors que ça fait 1 an que j’ai eu mon Master et que j’ai fait mes 6 ans d’études ! Il serait temps d’enfin tourner la page et de m’y mettre sérieusement, car je le sais au fond de moi, j’en suis parfaitement capable et ce, depuis longtemps 🥲
Je peux donc vous l’affirmer haut et fort : je compter passer le N2 en décembre 2024 (et pas de retour en arrière, ok Ninon ?).
Contexte : moi et le japonais
Je reprends un peu le même blabla que l’article de la partie 1, mais il faut que j’établisse le contexte et que je vous explique que mon apprentissage ne ressemble pas vraiment à celui d’un étranger apprenant le japonais, car n’ai jamais vraiment « appris » le japonais par moi-même ou par des cours puisque c’est ma mère (japonaise) qui m’a naturellement parlée japonais depuis ma naissance (et j’en suis extrêmement reconnaissante). Le japonais est donc ma langue maternelle en plus du français, et ma méthode d’apprentissage a été un peu différente.
Cependant, ayant grandi en France, c’est forcément le français qui a primé (même si d’après mes parents je maîtrisais mieux le japonais que le français quand j’étais petite 🥲), je n’avais aucune source de japonais à part ma mère, les livres qu’elle me lisait ou les dessins animés que je regardais. J’ai donc toujours été plus forte à l’oral qu’à l’écrit, je n’avais pas d’autres moyens de m’entraîner ou de lire (sauf des mangas et des livres pour enfants, mais vous avez compris l’idée).
Si vous souhaitez en savoir plus sur mon parcours avec cette langue, je vous invite à lire le long blabla de la partie 1.
Je rajoute seulement que depuis, j’ai continué ces mêmes études de LEA anglais-japonais en Master à Lyon, ce qui m’a encore plus aidée dans l’apprentissage de la langue et des révisions.
Alors, maintenant que je ne suis plus sur les bancs d’école, j’y retourne un peu de moi-même en me concentrant sur le JLPT N2.
Pour ceux qui ne savent pas, le JLPT, « Japanese-Language Proficiency Test » (en japonais : 日本語能力試験, Nihongo nōryoku shiken), est un examen officiel organisé chaque année en juillet et en décembre, visant à certifier le niveau en langue japonaise. Il y a 5 niveaux : le N5 étant le plus simple (A1-A2) et le N1 le plus complexe (C1-C2).
On dit qu’avoir le N2 serait suffisant pour vivre convenablement au Japon et comprendre les discussions du quotidien plus poussé (types informations, débats, etc.). Certaines entreprises exigent d’ailleurs ce niveau aux étrangers afin qu’ils puissent travailler.
Je suis donc à fond dans l’apprentissage depuis le mois de juillet, oui c’est un peu juste puisque je passe l’examen en décembre, mais puisque j’ai déjà des bases et des points maîtrisés, ça devrait aller…
Qui sait, peut-être écrirai-je une dernière partie 3 pour le N1…? 🤫
Comment j’apprends le japonais ?
✨ La grammaire
La grammaire, c’est un petit point faible car je continue de voir des nouveautés à chaque session d’apprentissage.
C’est une partie où je concentre le plus de temps et d’énergie car je trouve que c’est assez important dans la compréhension d’une phrase, mais aussi à l’examen où on le retrouvera partout.
Pour cela, j’utilise plusieurs ressources :
Le livre Shinkanzen Master N2 Bunpo (文法)
J’adore et je hais en même temps ce livre, car il est assez complexe mais aussi très enrichissant. Il me semble que cette série de livres (Shinkanzen Master) est plus compliquée que le niveau annoncé en lui-même (en tout cas, c’est un avis que je me suis fait mais que j’ai aussi retrouvé chez la plupart des témoignages en ligne). C’est donc un mal pour un bien. Ok, il est un peu plus compliqué mais au moins, j’apprends des choses et il me donne un peu de fil à retordre, ce que je recherche.
J’aime bien le fait qu’il y ait des exercices pour s’entraîner (et se démoraliser quand on a des fautes lol), c’est un bon point !
Nihongo no Mori
Un ENORME COUP DE COEUR !
J’ai acheté ce livre, qui regroupe toutes les catégories de l’examen (lecture, grammaire, compréhension orale, kanji, etc.). Je l’ai commencé car j’ai connu ce groupe de professeurs sur Youtube (ils ont une chaîne que je vous recommande fortement !).
J’ai toujours aimé leurs vidéos et leurs explications claires, donc j’ai décidé d’acheter le livre. Bien entendu, si vous avez lu l’introduction, vous savez que j’ai tardé à commencer mes révisions du N2 donc je n’avais pas vraiment l’occasion de m’y plonger dedans.
Jusqu’à ce qu’en juillet (j’écris cet artice en août), j’ai souscris à l’abonnement payant Nihongo no Mori sur leur site web et avoir accès à touuuutes les classes et vidéos explicatives point par point (tout ce qui est regroupé dans ce livre + de nombreux bonus). Pour 8€/mois, franchement je trouve ça incroyable.
J’ai donc des vidéos super bien construites sur tous les points du livre, dont la grammaire, avec des mises en situation hilarantes, des explications claires, des exemples d’utilisation, et des quizz.
Je vous avoue que si j’avais su, je n’aurais peut-être pas acheté le livre puisque je ne m’en sers pas vraiment, j’ai tout sur le site et ça me semble plus clair.
Un gros coup de coeur, encore une fois. Je pense que je passe sincèrement 80% de mon temps d’apprentissage de N2 avec Nihongo no Mori.
J’en parlais d’ailleurs dans mon précédent article, voici leur chaîne Youtube : ICI.
✨ Les kanji / le vocabulaire
Les kanji, je pense que c’est le point cauchemar pour beaucoup d’entre-nous. L’apprentissage demande patience et rigueur.
Pour ma part, j’ai fait d’énormes progrès grâce à mes études (encore heureux !). J’ai donc arrêté de faire des carnets de kanji comme je le faisais à l’époque (voir partie 1). Cependant, si vous débutez ou êtes intermédiaire, je vous conseille quand même de le faire, ça peut aider si vous le faites bien.
Je trouve aussi que la mise en contexte / pratique est mieux pour retenir les kanji, car les écrire sans contexte est plus difficile pour les retenir, à mon avis.
Je m’explique : je préfère lire une phrase qui contient un nouveau kanji, mais dont je comprends le sens global pour le retenir plus facilement et comprendre à quoi il sert. Alors que l’écrire seul, même 100 fois sans comprendre son réel sens vous empêchera de mieux le retenir et de le comprendre.
D’ailleurs, pour l’instant, j’ai arrêté de vouloir savoir les écrire par coeur (je préfère me concentrer sur la lecture).
Pour le vocabulaire et les kanji que je ne connais pas, j’utilise plusieurs choses :
Ce livre de vocabulaire illustrant parfaitement mes propos : il donne le vocabulaire dans des phrases et donne du contexte.
Il est plutôt bien construit, avec les phrases + la liste de vocabulaire en dessous + une feuille rouge pour cacher les réponses et se tester soi-même en retrouvant les bonnes lectures.
Le vocabulaire est aussi une lacune pour moi, malgré le fait d’avoir eu de la chance de grandir bilingue et de savoir faire des phrases en japonais pour m’exprimer, j’ai pas entendu beaucoup de mots diversifiés dans les phrases de ma mère et de ma famille, faisant de moi une adulte « avec un vocabulaire d’enfant » 🥲
Bien sûr, j’ai énormément appris à la fac, surtout du vocabulaire business et économique, mais je ressens quand même un petit manque que j’essaie de combler.
Je note le vocabulaire que je ne connais pas dans l’application Quizlet et je me fais des flashcards pour les réviser. Je vous avoue que je ne suis pas assidue pour ça, je n’aime pas réviser sur le téléphone mais je fais au mieux…
✨ Ma prise de note
J’ai arrêté de prendre des notes sur des cahiers, même si j’adore ça, car j’ai un iPad et son Apple Pencil dont je suis faaan.
J’utilise l’application Notability et je prends note d’absolument tout : la grammaire avec les livres précédents, les points évoqués dans les vidéos de mon abonnement Nihongo no Mori, du vocabulaire, etc.
Je trouve l’application superbe pour tout classer et faire une jolie présentation. C’est beaucoup plus propre, rapide, et facile à utiliser. Désolée à mes cahiers délaissés…
✨ Les applis et ressources immatérielles
J’utilise beaucoup moins d’applications mobiles pour travailler le japonais, car je me suis tout simplement rendue compte que je n’y arrive pas (je pense que je me déconcentre trop vite et je suis tentée d’ouvrir d’autres applis…).
Cependant, je vous recommande toujours les mêmes que mon précédent articles (surtout le premier, le dictionnaire que j’utilise souvent !).
– Imiwa? : le dictionnaire parfait à mon sens, aussi utile pour du français au japonais que l’inverse.
Il est aussi possible de faire ses recherches en anglais, espagnol, russe, allemand, portugais et italien. Dans la barre de catégories à gauche, vous avez le dictionnaire, les exemples, les kanji, les niveaux du JLPT et même la possibilité de créer des listes de vocabulaire, de notes.
– Jisho : c’est aussi un dictionnaire, mais je l’utilise moins. Il est surtout utile pour tracer un kanji à la main, lorsque vous ne le connaissez pas, ni en français, ni en japonais. L’appli peut-être utile au Japon, lorsque vous croisez des panneaux que vous ne comprenez pas (même s’il existe Google traduction avec sa fonctionnalité photo …)
– Kanji Ninja (漢字忍者) : c’est une appli japonaise pour réviser les kanji selon le niveau scolaire (du CP au CM2 japonais). Attention, ce n’est pas classé par niveau de JLPT !
– JKIT : celle-ci propose des exercices pour réviser les hiragana, katakana, kanji et vocabulaire. Vous pouvez choisir votre niveau dans les réglages. Elle est plutôt sympa pour réviser dans les transports ou aux toilettes, lorsqu’on s’ennuie 😛
– TODAI Easy Japanese : ma deuxième application préférée, elle propose les dernières informations en japonais, avec les lectures des kanji et par niveau : facile ou difficile. Elle est superbe pour s’entraîner à lire et propose même des traductions sur chaque mot de l’article. Elle propose également des tests par niveau de JLPT, un dictionnaire complet et même des vidéos YouTube avec les sous-titres en direct et les traductions.
✨ Autre
Mon dernier conseil ultime sera finalement de vous familiariser avec le japonais autrement (c’est moins fatiguant mentalement à mon avis) : lisez des livres, des mangas, des magazines, même si vous n’avez pas encore le niveau.
J’ai d’ailleurs filmé une vidéo Youtube où je vous présente ma bibliothèque japonaise : ICI
✨ La compréhension et l’oral
L’oral, ce sera surtout avec ma mère, comme depuis toujours. J’aimerais pouvoir pratiquer davantage, mais vivant en France, c’est plus difficile malheureusement.
Je fais aussi quelques appels vidéos avec mon amie du Japon, mais c’est tout. En ce moment je n’ai pas vraiment le moyen de le pratiquer (et me parler à moi même je le fais parfois sans m’en rendre compte, mais toujours pour dire des banalités ou des bêtises 😂).
Pour ce qui est de la compréhension, je suis plusieurs Youtubeurs japonais, des animés ou des dramas. C’est vraiment la meilleure forme d’apprentissage !
Je suis également « Yuyu no Podcast » un format podcast lorsque je prends la voiture. Ce mec est absolument génial et parle de sujets qui me parlent beaucoup, c’est un plaisir à écouter (et qu’est-ce qu’il est drôle !!).
Je vous conseille bien sûr de trouver un ami / un correspondant japonais pour communiquer avec sur les réseaux sociaux, créer un lien et peut-être pouvoir le rencontrer un jour. A mon sens, c’est vraiment la meilleure façon de s’améliorer.
🇯🇵
Merci de m’avoir lue jusqu’au bout !
L’apprentissage du japonais est un sacré parcours, mais ne lâchez rien et prenez plaisir 🥰
Pour ma part, je le fais vraiment pour être en phase avec moi-même et mon identité. Je ne veux plus lâcher mon côté japonaise comme j’ai pu le faire lorsque j’étais plus jeune. Je n’ai plus envie de revivre une crire identitaire et je suis fière d’accepter enfin mes deux nationalités. Puis, c’est quand même la classe de parler plusieurs langues, ça m’a toujours fascinée !
Alors, bon courage dans votre apprentissage ! Si vous avez besoin de conseils ou de davantage de précisions, n’hésitez surtout pas à m’écrire, je vous répondrai avec grand plaisir.
Je peux peut-être l’annoncer maintenant mais… et si on se retrouvait pour le N1 avant mes 30 ans… ? 🤫
A bientôt !