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La fin d’une aventure !

 

Nous y sommes, plus de deux semaines après, j’ai quitté Tokyo pour me rendre à Sapporo et enfin être « libre » de me déplacer.

Revenons un peu en arrière pour voir comment c’était et comment j’ai ressenti cette quatorzaine.

 

« Quatorzaine », donc deux semaines. C’était long mais très court à la fois.

Je me souviens au début, je suis sortie de l’avion et je me suis dit « ça y est, je suis au Japon ». Mais ce ressenti m’a vite quittée lorsque j’étais dans ma chambre, seule. Je n’avais plus vraiment l’impression d’être au Japon. Pour moi, j’étais toujours en France mais dans un espace-temps différent. Vraiment bizarre comme sensation.

Puis je suis sortie, le troisième jour de mon arrivée. Et là, la réalité m’a frappée au visage.

Les sons, les odeurs, les gens qui passent… j’ai de nouveau réalisé que j’y étais ! Tous mes sens ont reconnu le Japon, même si je ne connaissais pas cette ville, j’ai reconnu le pays et j’étais tellement heureuse que j’ai failli pleurer dans la rue (la nulle mdr).

J’ai réalisé que ce n’était pas un rêve, que mes efforts ont abouti et que ce n’était que le début d’une grande histoire. Bref, je rêvais en plein jour !

Mais, finalement, la solitude a commencé à me rattraper et j’étais assaillie d’une sensation bizarre, surtout le matin, lorsque tous mes proches allaient se coucher (il y a huit heures de décalage avec la France…).
J’étais confrontée à moi-même et j’étais en compagnie qu’avec moi-même. Je me regardais dans le miroir, en me demandant comment je pouvais m’occuper. Mes émotions étaient constamment en montagne russe : un coup j’étais triste, un coup j’étais heureuse.

Je n’étais pas triste au point de pleurer et de me lamenter sur mon pitoyable sort, je ne me l’autorisais pas parce que j’étais en train de vivre un de mes rêves (et rien qu’en me disant ça, je me sentais beaucoup mieux).

J’adore être seule et passer du moment avec moi-même, mais je n’avais jamais vécu seule aussi longtemps donc forcément, ça fait un choc. Il fallait que je m’y habitue.

Les jours passent, je commence à apprécier ma propre compagnie. Je m’offre de la bonne nourriture, des bons bains chauds, je me promène pour apprécier le beau temps. Je me surprends à sourire derrière mon masque. Au final, ce n’était pas si compliqué.

Les moments les plus durs étaient quand je devais raccrocher avec mes proches. Je passais des minutes à parler et rire avec eux puis d’un coup, le silence et le retour avec moi.

Voilà pour mes ressentis, j’ai été plus forte que je le pensais, je me suis amusée (dans une certaine mesure haha).

 

Concernant le reste, ma chambre d’hôtel me paraissait trop petite au début mais c’était amplement suffisant, très confortable, bien situé et avec des BAINS PUBLICS (vraiment j’adore ça).

Je n’ai pas manqué de nourritures et d’argent (heureusement), j’ai été autonome et j’ai bien géré mon budget (même si j’avais des fortes envies d’achats compulsifs…)

Si c’était à refaire, je le ferai. Evidemment je souhaite un monde meilleur et sans pandémie pour pouvoir faire du tourisme et découvrir d’autres coins de Tokyo, mais ces deux semaines m’ont appris à me contenter de ma propre compagnie.

 

Et maintenant ..?

 

Ce qui m’attends, c’est une nouvelle aventure. Je vais passer de la vie seule à la vie en famille, dont je ne connais pas vraiment.

Je sais que je vais devoir m’adapter, comprendre, communiquer et je sais déjà que ça va me faire sortir de ma zone de confort.

Je vous avoue que j’appréhende un peu. Mon souhait est de m’entendre avec tout le monde (est-ce qu’il y a quelque chose de pire que d’être détestée alors que je vis sous le même toit ?).
Je vais devoir prendre sur moi, montrer le meilleur de moi-même et être exemplaire.

J’espère être également à la hauteur, pour tout le monde. J’espère gérer pendant mon stage, rendre des choses pertinentes et qui feront avancer l’entreprise, j’espère être amie avec les enfants et pouvoir m’amuser avec eux, j’espère m’entendre avec la mère et partager des choses ensemble (comme la cuisine), j’espère être à la hauteur pour apprendre le français aux enfants, et qu’ils m’écoutent (aie, je n’ai pas trop d’autorité).

Voilà mes souhaits pour ces deux prochains mois.

Update : j’ai écrit cet article lorsque j’étais encore à Tokyo. J’ai pu vivre 3 jours pour l’instant chez ma famille d’accueil (je suis arrivée vendredi et je publie cet article lundi), mes premières impressions sont :

  • Ca va être dur avec les enfants (ils sont enfants rois ici…)
  • Je m’entends super bien avec les parents, c’est rassurant
  • J’ai passé un super week-end à visiter un peu la ville et aller voir Demon Slayer au cinéma
  • Je mange très bien et j’ai été super bien accueillie
  • J’ai parfois envie de me retrouver seule mais je ne peux pas vraiment
  • Je n’ai pas d’emploi du temps et je suis un peu perdue sur les tâches à faire… J’attends qu’on me demande quelque chose

 

Voilà pour l’instant, je suis bien ici mais je dois encore m’adapter et m’habituer à la vie en famille avec trois enfants… Je vous tiens au courant ! Merci de m’avoir lue ❤️

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